Discussione:Marie d'Agréda et Maria Valtorta

    Da Wiki Maria Valtorta.

    L'Immaculée conception dans la liturgie

    Clarifier cette affirmation (dernière ligne du § La polémique) : « mais la Liturgie ne peut pas être "hérétique" ! »--Thoorens (discussion) 12 juin 2024 à 19:47 (UTC)

    Le missel d'avant 1962, à la date du 8 décembre, fête de l'Immaculée conception, donnait pour première lecture du livre de la Sagesse 8,22-35 (aujourd'hui Proverbes 8,22-35).

    400px|thumb|center|Missel grégorien 1933, messe de l'Immaculée conception

    Un passage était mis en italique :
    "Le Seigneur m’a possédée au commencement de ses voies, avant qu’il créât aucune chose au commencement. J'ai été fondée dès l'éternité, dès le commencement, avant l'origine du monde. Les abîmes n’étaient point encore, et déjà j’étais conçue ; les fontaines n’avaient point encore répandu leurs eaux ; la pesante masse des montagnes n’était pas encore formée : j’étais enfantée avant les collines : il n’avait point encore créé la terre, ni les fleuves, ni les pôles du monde. Lorsqu’il préparait les cieux, j’étais présente ; lorsqu’il environnait les abîmes de cette circonférence qui a de si justes proportions ; lorsqu’il affermissait l’air au-dessus de la terre, et qu’il pesait comme dans une balance les eaux des fontaines ; lorsqu’il renfermait la mer dans ses bornes, et qu’il imposait une loi aux eaux, afin qu’elles ne franchissent point leurs limites ; lorsqu’il fondait la terre sur son propre poids, j’étais avec lui et je réglais toutes choses. Je prenais plaisir chaque jour, me jouant sans cesse devant lui, me jouant dans l’univers ; et mes délices sont d’être avec les enfants des hommes."
    Il s'agit bien d'une conception avant la Création.
    Ce texte, que reprend la liturgie, a été attribué à la Vierge Marie comme le commente le Bienheureux Dom Prosper Guéranger, abbé de Solesmes commentant le propre des saints, 8 décembre.
    "L’Apôtre nous enseigne que Jésus, notre Emmanuel, est le premier-né de toute créature (Colossiens 1,15). Ce mot profond signifie non seulement qu’il est, en tant que Dieu, éternellement engendré du Père ; mais il exprime encore que le Verbe divin, en tant qu’homme, est antérieur à tous les êtres créés.

    Cependant ce monde était sorti du néant, le genre humain habitait cette terre depuis déjà quatre mille ans [durée estimée, à l’époque, de l’apparition du premier homme sur la terre], lorsque le Fils de Dieu s’unit à une nature créée. C’est donc dans l’intention éternelle de Dieu, et non dans l’ordre des temps, qu’il faut chercher cette antériorité de l’Homme-Dieu sur toute créature. Le Tout-Puissant a d’abord résolu de donner à son Fils éternel une nature créée, la nature humaine [Cf. Philippiens 2,6-8], et, par suite de cette résolution, de créer pour être le domaine de cet Homme-Dieu, tous les êtres spirituels et corporels. Voilà pourquoi la divine Sagesse, le Fils de Dieu, dans le passage de l’Écriture que l’Église nous propose aujourd’hui et que nous venons de lire, insiste sur sa préexistence à toutes les créatures qui forment cet univers.

    Comme Dieu, il est engendré de toute éternité au sein de son Père ; comme homme, il était dans la pensée de Dieu le type de toutes les créatures, avant qu’elles fussent sorties du néant. Mais le Fils de Dieu, pour être un homme de notre filiation, ainsi que l’exigeait le décret divin, devait naître dans le temps, et naître d’une Mère.

    Cette Mère a donc été présente éternellement à la pensée de Dieu comme le moyen par lequel le Verbe prendrait la nature humaine ; le Fils et la Mère sont donc unis dans le même plan de l’Incarnation ; Marie était donc présente comme Jésus dans le décret divin, avant que la création sortît du néant. Voilà pourquoi, dès les premiers siècles du christianisme, la sainte Église a reconnu la voix de la Mère unie à celle du Fils dans ce sublime passage du livre sacré, et a voulu qu’on le lût dans l’assemblée des fidèles, ainsi que les autres passages analogues de l’Écriture, aux solennités de la Mère de Dieu.

    Mais si Marie importe à ce degré dans le plan éternel ; si, comme son fils, elle est, en un sens, avant toute créature, Dieu pouvait-il permettre qu’elle fût sujette à la flétrissure originelle encourue par la race humaine ? Sans doute, elle ne naîtrait qu’à son tour, ainsi que son fils, dans le temps marqué ; mais la grâce détournerait le cours du torrent qui entraîne tous les hommes, afin qu’elle n’en fût pas même touchée, et qu’elle transmît à son fils qui devait être aussi le Fils de Dieu, l’être humain primitif qui fut créé dans la sainteté et dans la justice."

    Dom Guéranger.
    Voilà pourquoi l'affirmation de Maria Valtorta, qui suit celle de Marie d'Agréda à propos de Proverbes 8 ne peut-être hérétique comme l'a affirmé un jeune théologien car supposant la préexistence de Marie. Il s'agit d'une existence dans la pensée de Dieu qui s'incarne dans le temps.--François-Michel (discussion) 12 juin 2024 à 17:43 (UTC)